Lorris, est l’une des premières étapes de nombreux circuits touristiques, capitale de la plus grande forêt domaniale de France, la forêt d’Orléans. Patrie de Guillaume de Lorris (Auteur du Roman de la Rose), cité de la première charte des Coutumes (Louis VI le Gros).
Hôtel de Ville de la fin XVème et début XVIème siècles
Sur la façade principale, les murs portent des dessins alternés de briques rouges et noires.
Pour le rez-de-chaussée, des chevrons et au premier étage des losanges. La porte est flanquée de pilastres de pierre et les ouvertures sont des baies dites “à meneaux”.
La façade ouest porte elle aussi des dessins de briques mais en losanges seulement, au milieu de l’édifice, nous pouvons admirer une jolie tourelle octogonale accolée renfermant un magnifique escalier en vis. Disposition heureuse que cette tour qui rompt l’ordonnance du bâtiment.
Cet Hôtel de Ville est couvert de toits à la française avec des lucarnes géminées ouvragées, surmontées d’un entablement et d’une attique décorée.
Sur la gauche et la droite du toit, un petit personnage tient un écusson avec un “L” et 3 Fleurs de Lys.
En 1689, Abraham Caillard vend la partie droite de l‘édifice à Monsieur Lesergent. En 1752, les deux propriétaires de la mairie sont le Seigneur de la Plissonnière et Monsieur Hervy.
Le 16 mars 1799, Jean Baptiste de Villemort achète une moitié de la mairie qu’il possède encore en 1802. En cette année les héritiers de la Plissonnière vendent leur partie de l’édifice à Nicolas Poinloup. Le 21 avril 1802, Happard achète la moitié à De Villemort et le 12 septembre 1803, Catherine Gaudin acquiert une moitié à Sébastien Happard ; de ce fait, la totalité du bâtiment lui appartient.
En 1814, sont faits des travaux de réparation destinés aux bureaux de la Mairie et à la Justice de Paix. En 1820-1821, apparition de la lucarne côté jardin pour l’installation de la Salle de Justice de Paix et de l’Ecole. La ville de Lorris a racheté cette demeure à Mr Happard en 1821 afin d’y établir la Justice de Paix et la Chambre d’Ecole ainsi qu’un logement pour l’instituteur. En 1834, la répartition des fenêtres de la mairie est changée, on surélève le bâtiment.
Le mur détruit en 1792 est remplacé par une grille portée par un muret en 1853.
En 1883, la mairie est restaurée, Dussère fait remettre en place les meneaux et les traverses des baies enlevés au XIX° siècle. Le 28 Novembre 1884, projet de restauration de l’Hôtel de Ville. En Septembre 1891, les travaux de restauration de la mairie sont terminés.
Halle du début XIIème siècle
En 1285, le registre des comptes nous apprend que le merrain qui provient des vieilles palissades de l’Abbaye du Chaumontois serviront à réparer le palais, les halles, les étaux, ainsi que les forteresses et les ponts de la ville.
La Halle couverte, date de 1286 et abritait déjà un très important marché de volailles et de produits agricoles, ainsi que les étals des drapiers, cordonniers et tanneurs.
Avant l’invasion des Anglais en 1358-1360, la Halle est garnie de tables ou étals.
Pendant cette guerre la Halle fut rasée par les soudards anglais qui la brûlèrent, de ce fait les marchands quittèrent la ville car le commerce de la cité reçut un coup mortel. A cette époque la halle était alors “bien couverte et fermant à clef et bien garnie”. Louis de France reconstruit la Halle en 1392. Jehan Taboe couvreur changea un millier de lattes pour recouvrir la Halle en 1452. Jean Solier reçoit 48 sols pour avoir changé une lucarne, changé des lattes et changé un pilier de la halle qui était pourri en 1453.
La Châtellenie fut engagée au XVI ° siècle, à partir de ce moment les nouveaux Seigneurs devaient entretenir lea Halle telles qu’elle existait, placée au centre de la ville (couverte moitié tuiles moitié ardoises à la suite d’une restauration désastreuse sous Viollet-le-Duc vers 1865. Au XV° siècle, elle était composée de 4 rangées de piliers).
Le 17 février 1787, la Halles est déclarée Immeuble Protégé. En 1820, des travaux d’entretien de la Halle sont entrepris. A l’époque des Rois Capétiens, les foires et les marchés existaient déjà. Ils étaient fixés le jeudi, d’ailleurs ce marché existe toujours ce même jour.
Sous la charpente vers l’ouest, on trouve un grenier fermé desservi par un escalier en bois. Ce local servait à entreposer les marchandises invendues qui étaient remises à l’étal le jeudi suivant ainsi que le matériel des commerçants le jour du marché.
La rénovation de 1992 rajoute les 2 travées supprimées au XVème siècle. 60 m3 de chêne pour les piliers et chevrons et plus de 80 000 tuiles de pays furent nécessaires pour cette rénovation.
La Halle a retrouvé en 1992 son aspect originel avec trois travées et 600 mètres carrés couverts.
Elle remonte donc à l’époque de l’établissement des foires et marchés.
Eglise Notre-Dame de Lorris
Un porche roman du XIIème est surmonté d’une baie du XIIIème siècle, puis d’une construction en briques datant de la Renaissance.
La tour à quatre auvents est complétée par une lanterne depuis le XIXème siècle.
Le ministre de l’Instruction Publique et des Beaux Arts inscrit sur la liste des Monuments Historiques l’Eglise, la Tribune et le Buffet d’Orgues en 1903, l’inscription sera définitive en 1908.
Les Fonts Baptismaux sont de marbre.
La statue “La Vierge et l’Enfant” de marbre a été offerte par Saint-Louis à la ville de Lorris et est l’une des plus belles du Diocèse d’Orléans, classée monument historique.
La chaire et le banc d’œuvre sont du XVIIème siècle.
Les vitraux datent d’après la guerre de 1940 sauf les 4 premiers représentant les portes de Lorris qui sont antérieurs à 1870.
L’Eglise est des XIIème et XIIIème siècles, édifiée sous l’influence des Moines de Saint-Benoît, a été modifiée et agrandie au cours des siècles. Saint-Louis la plaça sous la protection de Notre Dame.
Selon l’Abbé Patron, elle a été construite au Xème siècle en l’honneur de Saint-Etienne.
En 1111, Louis VI le Gros l’agrandit, elle n’a été terminée qu’un siècle plus tard sous Saint-Louis, puis à la suite de l’incendie de 1187 Philippe Auguste l’entoura d’un rempart qui résista jusqu’à la guerre religieuse du XVIème siècle.
En 1170/1180, une grande fenêtre est percée dans la façade occidentale.
En 1297, la chapelle Saint-Louis a été fondée dans l’église paroissiale par Philippe le Bel au moment de la canonisation de son grand-père Louis IX.
Plusieurs styles tout à fait différents y apparaissent et donnent une idée de son histoire.
Labélisée “villes et villages fleuris”