Montcresson
L’église Saint-Léger de Montcresson
La nef date du XIIIe siècle, mais deux travées du chœur remontent au XIIe siècle. Le clocher endommagé par l’incendie lors de la Fronde en 1652 fut reconstruit en 1661. Les vitraux ont été offerts par la famille du Maréchal de Mac-Mahon à la fin du XIXe siècle. Par sa simplicité, la hauteur de sa nef, son clocher carré au toit à quatre pentes, et son portail dont le linteau est un sarcophage brut semblable à celui de Cortrat mais non sculpté, elle est remarquable parmi des églises de campagne de la région.
Le Manoir, ferme de la Brosse
Ce Manoir fortifié fut construit à la fin du XVIe siècle après les guerres de religion. Le bâtiment d’habitation est enclos dans une cour rectangulaire flanquée de tours aux angles.
Le château de la Forest (privé)
Au cœur d’un superbe parc, le château fut reconstruit au XVIIe siècle par la famille de Boileau. La famille de Machau en devint propriétaire en 1627 et le conserva près de deux siècles. La famille de Castries l’acheta en 1842 et il passa par alliance au Maréchal de Mac-Mahon.
Le Maréchal de Mac-Mahon
Duc de Magenta, premier président de la Troisième République de 1873 à 1879, vécut au château de la Forest jusqu’en 1893. En 1820, il entre au petit séminaire des Marbres à Autun. Il achève ses études au collège St-Louis à Paris, puis entre à l’école spéciale militaire le 23/10/1825. Il entre dans l’armée en 1827 et sert d’abord lors de l’expédition d’Alger. Il devient capitaine en 1833 et revient en Algérie, il se distingue au siège de Constantine en 1837 ; jusqu’en 1855, il est presque constamment en Algérie et accède au grade de général de division. En sa mémoire, son buste orne la façade de la Mairie.
L’ancien lavoir
Lieu de travail et de rencontre, mais aussi de promenade, le lavoir-abreuvoir de Montcresson ne servait pas qu’aux lavandières. Il a été rénové par l’atelier Club Montcressonnais et la Mairie et est visible du pont canal.
La fontaine Saint-Genou
Située en bordure du Loing, dans le hameau de Breuzy, elle fut pendant des siècles le but d’un pèlerinage très fréquenté. Se tremper dans ses eaux pouvait amener la guérison de paralysie, rhumatismes et autres douleurs.
Le moulin du Thil ou du pont
Comme son nom l’indique, il est situé près du pont qui enjambe le Loing à la sortie de Montcresson. Quant au nom « Thil », il viendrait du latin « Tilia », tilleul. Les bâtiments très remaniés, surtout depuis le début du XXe siècle existent toujours. Du pont on peut apercevoir la roue et le bief. C’est maintenant une résidence à laquelle est associée une ferme. Il était le moulin banal de Montcresson, c’est-à-dire le moulin où les habitants étaient tenus de faire moudre le grain.
Le pigeonnier (près de l’église)
Restauré en 2012-2013, c’est un vestige des droits seigneuriaux. Construit sur deux niveaux, il aurait environ trois siècles. Il serait l’œuvre des seigneurs de la Brosse. A l’origine ce bâtiment réalisé en pierres et couvert de tuiles plates faisait partie intégrante du domaine du Clos de l’église. Le rez-de-chaussée des façades nord est percé de vastes portes en plein cintre à encadrement en pierres ; Les vestiges en place montrent qu’un pigeon en terre cuite posé sur la toiture signalait la fonction de ce bâtiment.
Petite anecdote
La cloche de Cortrat n’étant plus utilisée, le curé de Montcresson, appuyé par le Conseil Municipal la demanda à plusieurs reprises au Conseil Municipal de Cortrat, qui la refusa chaque fois. Or, un jour que tout le monde était à la foire de Montargis, le 2 février 1862 exactement, « ceux de Montcresson », subtilisèrent la cloche de Cortrat et la suspendirent dans leur clocher. Plainte fut déposée et l’affaire monta jusqu’à Paris. Après maintes péripéties, on décida finalement de la laisser où elle était, tant que Cortrat ne serait pas redevenue une paroisse. La cloche remplit un temps son office, et brusquement refusa de sonner. Depuis, elle est muette.