Noyers

Ce village tire son nom d’un toponyme désignant un arbre à fruits comestibles : le noyer. En 1240, il s’est appelé Noerlis. La forme de Noyers est définitive vers 1350.

La paroisse de Noyers acquiert le statut de municipalité avec le décret du 12 novembre 1789 de l’Assemblée Nationale puis celui de « commune », au sens de l’administration territoriale actuelle, par le décret de la Convention Nationale du 10 brumaire an II (31 octobre 1793).

Le 10 février 1790 la municipalité de Noyers est rattachée au canton de Lorris. Noyers est rattaché à l’arrondissement de Montargis depuis sa création en 1801.

L’église Saint-Pierre et Saint-Genou

L’église de Noyers, petite église typique du Gâtinais, est composée d’une nef et d’un chœur prolongé d’une abside circulaire, voûtée en cul de four. Elle est surmontée d’un clocher et d’une flèche qui culmine à plus de 30 mètres. Elle mesure 27m de longueur sur 8 m de largeur et peut contenir 300 personnes.

Eglise Noyers

Eglise

C’est une église paroissiale, placée sous le vocable de Saint-Pierre et Saint-Genou (ancienne paroisse sous le diocèse de Sens). Elle est en partie Romane, en partie Gothique primitif et date du 11ème siècle pour la nef et du 12ème siècle pour le chœur qui porte le caractère de l’ogive naissante du 12ème. L’église n’est pas classée, mais, deux autels retables, « Saint Sébastien » et « l’Assomption » du 18ème, en bois taillé et toile, ont été inscrits à l’Inventaire des Monuments Historiques le 8 septembre 1969. Les 2 cloches et le tableau du reniement de Saint-Pierre ont par la suite également été inscrits en 2018. D’autres éléments présentent aussi, une certaine valeur artistique tels le chemin de croix, les trois vitraux réalisés en 1859, qui représentent, Jésus, Saint-Vrain et Saint-Genou. A noter qu’une copie d’un grand tableau de Rubens a été mis en dépôt par l’Etat. D’importants travaux ont eu lieu en 1620, date à laquelle les charpentiers et marguilliers dressent un fin clocher soutenu à l’intérieur de l’église sur d’imposantes pièces de charpente. Il reste encore 2 cloches dans le clocher. Une série de travaux ont été entrepris entre 1760 et 1790, tels que des travaux de décoration dans le chœur. Puis une nouvelle restauration est opérée en 1859. Plus récemment, en 1996, la couverture et le clocher ont été refaits partiellement et la voute intérieure a été reprise. Il y avait une Sacristie accolée à l’église, côté petite porte, elle fut démolie en 1970. Le presbytère quant à lui, a été conservé, il se trouve de l’autre côté de la rue, il a été mis en location au début du 20ème siècle. La petite cloche datant de 1534 et la grande cloche datant de 1659 ont été inscrites à l’inventaire des Monuments Historiques en 2018.

Certains abbés, tels l’abbé Mauduit (1746-1792) et l’Abbé Courson (1824-1905) ont eu des destinées tragiques.

L’Abbé MAUDUIT originaire de Chevillon-sur-Huillard où il naquit en 1746, sous le règne de Louis XV, aîné de 5 enfants, fut ordonné prêtre le 15 septembre 1771. 0n trouve son souvenir sous l’aspect d’une statue de plâtre dans l’église.
L’Abbé COURSON a été enterré à Noyers sans avoir reçu les derniers sacrements. Une colonne tronquée, surmontée d’un buste en parfait état, marque encore aujourd’hui l’emplacement de la tombe du curé Courson dans l’allée centrale du cimetière jouxtant l’église du village.
5 moulins à eau sont répertoriés avec certitude à Noyers, tout au long du ru de La Poterie, ils servaient à moudre le grain, ce sont de l’amont vers l’aval : le moulin de Bignot – Le moulin de Glatigny – le moulin de Pisserot – le moulin de Grimaud – le petit moulin. Ces 5 moulins ont donné leur nom à des lieux-dits encore existants à ce jour. Un moulin à vent installé à Pisserot, est également répertorié proche du ru de La Poterie, il servait à moudre le grain. A ce jour nous n’avons pas d’écrit sur leur fin de vie et encore moins sur leur époque de construction, néanmoins nous savons qu’ils étaient présents à l’époque du cadastre « Napoléonien » réalisé pour Noyers en 1811, ainsi que sur la carte de Cassini établie entre 1756 et 1815.

Quelques fontaines et puits existent à Noyers, nous en avons répertorié plusieurs :

– Fontaine du Tripot (Route du Haut)

– Fontaine au moulin de Glatigny (Vieille Route de Noyers)

– Fontaine de la Chapelle Saint-Genou (carrefour)

Fontaine de la Chapelle Saint-Genou

Il existe près du village un oratoire de la fontaine de St-Genou, lieu de pèlerinage qui fut très fréquenté. Les malades se plongeaient nus dans la source pour trouver la guérison. Or, cruel paradoxe, ces immersions causaient de sérieux accidents. En fait, ces cérémonies permettaient à certains de tirer un profit lucratif de la fontaine qui, de plus, n’était pas laissée à l’abandon. Mais cette source capricieuse avait un autre défaut, celui de se tarir brusquement. Il arriva une année que ce phénomène survint juste la veille du pèlerinage. Le bedeau du moment passa la nuit à aller à la rivière proche puiser clandestinement l’eau avec laquelle il remplit la lunatique fontaine. Mais il fit tant de voyages qu’il y gagna une pleurésie dont il mourut. On dit également que le pèlerinage de St-Genou réunissait les jeunes filles en quête d’un mari. Elles descendaient à genoux le chemin qui mène de l’église à l’oratoire près de la fontaine.

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