Le nom de la commune de Saint-Maurice-sur-Aveyron serait d’origine celte, « avarona », signifie petit cours d’eau atteste de la présence de population gauloise sur le territoire de la commune. L’histoire de Saint-Maurice-sur-Aveyron fut liée à l’abbaye de Fontainejean, dont il subsiste aujourd’hui quelques ruines. Au nord du bourg, on peut également apercevoir les ruines du donjon d’un des deux châteaux (Infernat), dont la construction fut parallèle à celle de l’abbaye.

Ruines de l’abbaye de Fontainejean

Fondée en 1124 par Milon, seigneur de Courtenay, d’ordre cistercienne, elle servit de sépulture à Milon est sa descendance, très puissante durant la féodalité.

La grande muraille que vous apercevez en quittant la départementale 56 appartenait à l’église abbatiale qui fut édifiée au début du XIIIe siècle et qui aurait succédé à une première église bâtie entre 1140-1173. Elle mesurait 84 m de long et 40 m de large au transept. Les voûtes de la nef avaient une vingtaine de mètres de hauteur sous la clef de voûte. Elle était de style gothique primitif, avec les voûtes de la grande nef, du chœur et du transept sexpartites. (6 parties)

L’abbaye subit de graves sévices durant la guerre de Cent ans (1358). Le gros œuvre de l’église fut épargné. Les protestants incendièrent la nef et le transept (octobre 1562). La nef se réduit au chœur (24 m) depuis ce temps, ces vestiges furent démolis entre 1822-1834. Il ne reste plus de nos jours que deux travées du mur nord du chœur et le collatéral est du transept nord.

Elle fut inscrite à l’inventaire des monuments historiques le 6 octobre 1925. Ses pierres avaient été réutilisées dans les bâtiments et mobilier construits depuis.

Ruines de l’abbaye de Fontainejean

Le gué de Fontainejean

Le hameau de Fontainejean a gardé son côté pittoresque et authentique qui fait de ce lieu un endroit privilégié. Au cœur d’un environnement naturel, typique du pays gâtinais dont le gué est le plus parfait témoignage.

Le gué de Fontainejean

L’église Saint-Maurice

L’église actuelle daterait du temps de Charlemagne (800), elle se situe à l’emplacement de la première qui était en bois, mais à un niveau supérieur. Elle possède un portail roman datant du XIIe, inscrit à l’inventaire des monuments historiques (1926). Le chœur date du XIIIe siècle, la voûte du XIVe siècle et le portail latéral du XXe siècle.

Le château de l’Infernat

Il aurait été construit vers 1150 par Renaud de Courtenay, fils de Milon de Courtenay, qui avait fondé l’abbaye de Fontainejean. Le château était rectangulaire, enveloppé dans une enceinte et de larges douves profondes. L’enceinte était ponctuée de tours. Un donjon, protégé par ses propres douves, présentait des murs de moellons, de silex et de nombreuses décorations de pierre. Aujourd’hui, il ne reste que des vestiges, mais ils demeurent imposants. Ils composent un site pittoresque et d’intérêt touristique et historique.

Les vestiges de l’époque gallo-romaine

A environ 1 km au sud du bourg, des fouilles effectuées dans les années 1950 ont révélé un aqueduc, amenant l’eau à une installation antique près de la ferme de la Motte. A environ 40 m de la rive gauche de l’Aveyron, se trouvait un ensemble thermal d’une surface avoisinant un hectare, orienté sur les points cardinaux et comprenant une salle hypocauste (chauffage au sol). La pièce était décorée de marbres et de moulures.

Le lavoir

Un modeste lavoir du XIXe siècle borde l’Aveyron. Typique du pays gâtinais, il abrite encore les vestiges d’un mécanisme qui permettait autrefois de hisser ou abaisser un plancher amovible à l’aide de chaines enroulées autour de treuils s’adaptant ainsi à l’étiage de l’Aveyron.

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