Dans ce territoire fortement boisé, il n’y a pas lieu de croire que l’activité ait commencé ailleurs qu’au bourg. Un petit bourg existant au XIème siècle aurait été abandonné, peut-être à cause de l’incursion des Normands sur St-Benoît en 883.

Il y eut, probablement dès les origines de Thimory, un lieu de culte dédié à Saint-Germain, qui a constitué la structure de base du chœur de l’église actuelle.

Le territoire thimorien porta au cours du temps plusieurs “châteaux” ou maisons fortes dont les noms ont été conservés par les lieux-dits de leur établissement. Du “château” de la Bruyère, ne subsistent aujourd’hui que les fossés et un pigeonnier menaçant ruine. Parmi les autres fiefs situés sur la commune divers documents citent la Motte-de-Gratteloup (le pigeonnier des Grattes-Loups fut un rendez-vous de chasse à l’époque, il n’y a plus de vestiges de celui-ci), ainsi que Grandchamp dont les fossés (situés dans un bois privé) sont encore visibles pour un observateur attentif. Seul demeure, de nos jours, Ouchamps dont le château fut remanié en 1890.

Si Thimory a lourdement payé son tribut à la Guerre de Cent Ans (220 habitants en 1437), c’est plus aux conditions générales (pestes, famines) qu’à une destruction localisée qu’elle le doit. Les expéditions Knolles à La Cour-Marigny en 1358, d’Henri de Lancastre en 1421, de Surienne sur Chaily et Montereau 15 ans plus tard, empruntent d’autres vallées que celle du Limetin.

 

L’église

L’église sous le vocable de St-Germain, est le fruit de plusieurs périodes de construction et de modifications, s’étendant du Xème au XXème siècles ; elle est rectangulaire et à chevet semi-circulaire voûté en cul de four.

L’abside est la partie la plus ancienne de l’actuelle église. L’entrée dans cette abside est marquée par un arc en plein cintre composé de deux voussures aux claveaux très minces. Selon certains auteurs, cet arc triomphal est le plus beau de la région. Un inventaire du service départemental des antiquités note cet arc comme étant du XIème siècle. Cette abside comporte, sur le côté droit, une piscine liturgique à deux bassins. Or, depuis Latran IV (1215), le rituel exigeait un seul bassin. Il est donc certain que l’abside, et donc l’église primitive en dur, est antérieure au XIIème siècle.

La nef a été agrandie a plusieurs reprises et le clocher porche actuel a été édifié de 1912 à 1918. L’ancienne tour, menaçant ruine, n’a été abattue qu’à la fin des travaux, si bien que pendant quelque temps, cette église posséda deux clochers.

L’église Saint Germain de Thimory est ornée de quatre vitraux modernes du peintre russe Léon Zack, réalisés en 1963 par l’entreprise Paul Viriglio.

Mairie de Thimory

Mairie de Thimory

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